Nous vous invitons à redécouvrir les moments marquants de notre Mi-temps sur l’anxiété de performance en contexte sportif. Vous pouvez également visionner l’enregistrement de la conférence sur notre chaîne Youtube.
Notre invitée
Sophie Labossière (elle) est psychoéducatrice, membre étudiante de l’Association canadienne de psychologie du sport et candidate au doctorat en psychoéducation à l’Université de Sherbrooke. Elle s’intéresse au développement de symptômes et troubles de santé mentale chez les personnes étudiantes-athlètes.
Préambule avant la Mi-temps
En contexte sportif, il y a d’importantes nuances à faire entre le stress et l’anxiété.
Le stress est une réaction face à une situation concrète qui se produit en temps réel.
Par exemple, un·e cycliste tombe de son vélo lors d’une compétition sportive. La chute crée un enjeu tangible pour les cyclistes en périphérie, ce qui occasionne le stress nécessaire pour qu’ils·elles puissent gérer la situation. Un taux de stress équilibré et positif entraîne généralement une performance optimale.
L’anxiété est l’anticipation d’une situation hypothétique. Comparativement au stress, l’anxiété entraîne des pensées négatives et envahissantes. Reprenons l’exemple de notre cycliste. En début de parcours, il·elle se projette dans l’incertitude en se demandant ce qu’il·elle ferait dans l’éventualité d’une chute. L’anxiété devient problématique lorsqu’elle entrave le fonctionnement normal d’un·e athlète.
La santé mentale et le sport, intrinsèquement liés
La santé psychologique peut affecter la performance sportive. À l’inverse, les performances obtenues peuvent aussi affecter la santé psychologique, que ce soit positivement ou négativement. Cela se manifeste particulièrement chez les athlètes qui ont une forte identité sportive et qui ont tendance à se définir par leur pratique.
L’anxiété de performance, quant à elle, peut affecter les habiletés sportives. Pensons par exemple à la synchronisation, la précision, la lenteur dans le traitement de l’information ou la prise de décisions, le risque accru de blessure ou la surveillance excessive des erreurs potentielles.
Quelques pistes de solution
Les athlètes peuvent s’outiller pour lutter contre l’anxiété en entretenant des relations sociales positives, une bonne estime de soi, un sentiment d’efficacité personnelle et de saines habitudes de vie. Les coachs peuvent faire leur part en instaurant un processus d’apprentissage par lequel vous visez l’acquisition de compétences plutôt que le résultat.
Rappelez-vous que pour chaque facteur anxiogène, il existe un mécanisme de protection :
- Au lieu d’avoir des attentes élevées envers soi-même, l’athlète peut cultiver des relations sociales positives et des habitudes de vie saine, notamment au sein de son équipe.
- S’il·elle a une perception négative de sa performance, proposez-lui de revoir ses objectifs.
- Plutôt que d’attribuer une grande importance aux compétitions et aux victoires, faites-lui travailler sa confiance en tentant de savourer les petits succès.
Prôner la bienveillance
La posture de bienveillance, c’est une démarche positive qui soutient l’autonomie de l’athlète en visant le bien-être par l’adoption de comportements visant à reconnaître, à valoriser et à favoriser le développement.
C’est une attitude qui peut aider les coachs à intervenir auprès des jeunes qui souffrent d’anxiété lors de leur pratique ou bien qui ont connu de mauvaises performances en raison de leur anxiété.
Une approche bienveillante encourage l’autonomie des athlètes et leur permet d’être dans un état de stress optimal pour performer, en plus de stimuler leur motivation.
À propos des Mi-temps Pour 3 Points
Nos Mi-temps sont des conférences mensuelles offrant des conseils en lien avec la culture sportive, le développement personnel et les enjeux de société pour les coachs ou pour toute autre personne qui s’engage auprès des jeunes.