Nous vous invitons à redécouvrir les moments marquants de notre Mi-temps sur l’identité de genre dans le milieu sportif. Vous pouvez également visionner l’enregistrement de la conférence sur notre chaîne Youtube

Notre invité

Marilou St-Pierre (iel), Ph.D., professionnel de recherche au Centre de recherche sur l’équité des genres+ dans le sport (E-Alliance) et chargé de cours en éthique du sport et de l’activité physique à l’Université d’Ottawa, aborde les stéréotypes liés à l’identité de genre dans le sport, ainsi que les défis et enjeux que peuvent rencontrer notamment les athlètes trans, non-binaires et intersexes.

Préambule avant la Mi-temps

Dès leur création au début du 20e siècle, les grandes organisations sportives occidentales adhèrent à un discours essentialiste, comme quoi il existerait de profondes essences masculine et féminine. Cela favorise la création d’espaces traditionnellement masculins. 

Cette construction sociale entraîne une forte réticence quant à la mixité de genre au sein d’une même équipe. Elle joue également un rôle prépondérant dans la faible inclusion des personnes ne s’identifiant pas comme homme dans l’industrie sportive en général. 

Le poids des stéréotypes

À ce jour, le stéréotype de genre le plus ancré dans notre culture est celui que les personnes assignées hommes à la naissance seraient meilleures en sport, leur corps biologique étant mieux adapté à l’activité physique. De ce stéréotype découle un phénomène d’exclusion : en plus de résister à la mixité dans les sports, on rejette carrément les athlètes trans, non-binaires ou intersexes.

Certain·e·s tentent de justifier cette exclusion par un critère d’équité, de fair play. Or, il n’existe aucune donnée scientifique probante qui justifieraient cette marginalisation. 

Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’exclusion des personnes issues de la diversité sexuelle ou des personnes qui ne rentrent pas dans le moule de la binarité a des conséquences très graves. 

Statistiquement, les personnes trans sont moins nombreuses à régulièrement pratiquer des activités sportives. Étant donné son caractère genré, le sport peut installer un climat anxiogène. Pensons par exemple à l’absence de vestiaires adaptés, un phénomène que l’on remarque souvent comme coach, ou même au langage sportif populaire (« tu lances comme une fille »).

Quelques pistes de solution
  1. Éviter le sexisme bienveillant 

Adapter des règlements sportifs pour favoriser un groupe sexuel marginalisé a comme effet de perpétuer des stéréotypes. Quand on cible un groupe quant à son identité, on en revient à hiérarchiser le genre.

  1. Appliquer une politique de mixité 

Lorsque vous demandez aux jeunes que vous coachez de se mettre en équipe, encouragez explicitement la mixité. Créez un environnement inclusif. Acceptez tou·te·s vos athlètes, peu importe leur genre, en déconstruisant le concept de la binarité.

  1. Consulter des ressources pertinentes, Marilou St-Pierre suggère :

Enfin, rappelons-nous que le devoir d’inclusion ne doit pas être le fardeau exclusif des personnes qui ne rentrent pas dans le moule de la binarité. Il en va de notre responsabilité à tou·te·s en tant que coach.

À propos des Mi-temps Pour 3 Points

Nos Mi-temps sont des conférences mensuelles offrant des conseils en lien avec la culture sportive, le développement personnel et les enjeux de société pour les coachs ou pour toute autre personne qui s’engage auprès des jeunes.