Nous vous invitons à redécouvrir les moments marquants de notre Mi-temps sur les microagressions dans le milieu sportif. Vous pouvez également visionner l’enregistrement de la conférence sur notre chaîne Youtube

Notre invitée

Ghayda Hassan, ph.d. (elle), psychologue clinicienne et professeure de psychologie clinique, s’intéresse à la diversité identitaire et aux microagressions. Elle propose des solutions pour que les coachs puissent accueillir la diversité culturelle des jeunes qu’iels accompagnent.

Préambule avant la Mi-temps

Avant de plonger dans le vif sujet, définissons ce que l’on entend par culture. Pour notre invitée, il s’agit de la façon dont s’expriment l’identité et l’expérience d’une personne, d’une communauté ou d’une collectivité. La diversité culturelle, c’est la multiplicité des expressions identitaires liées à l’origine nationale ou géographique, à la communauté ethnique, au genre, à l’orientation sexuelle, à la classe sociale, à la religion ou la spiritualité, à la langue, etc.

Comment appliquer une approche interculturelle 

Un climat de coaching sain passe tout d’abord par une prise de conscience. Nous vivons tous·tes à l’intersection de divers systèmes culturels. Avant d’intervenir auprès d’un·e jeune, il faut considérer son système de valeurs et son environnement de vie. Pour promouvoir la sécurité culturelle, il est essentiel de comprendre et d’accepter nos différences identitaires.

Là où le bât blesse, c’est que ces différences sont parfois mises en relief par l’entremise néfaste de microagressions. Celles-ci persistent encore dans le sport sous différentes formes, que ce soit par le langage populaire, les obstacles à la progression, les punitions (pour conduite antisportive, par exemple) ou les inégalités des chances. 

Rappelons-nous que les microagressions sont souvent causées par des biais, inconscients ou non, perpétuant des logiques de privilège. Résultat, elles peuvent lourdement affecter la santé mentale des jeunes et nuire à leur épanouissement.

Quelques pistes de solution

En tant que coach, il en va de notre responsabilité de respecter et de valoriser l’appartenance identitaire de chaque jeune. Pour mieux s’outiller, Ghayda Hassan propose d’adopter une charte interne de justice sociale au sein de nos équipes. 

Afin de garantir un environnement sécuritaire, le·la coach doit être capable de reconnaître les microagressions et d’y mettre un terme. Ne soyons jamais indifférents face à un geste discriminatoire. 

Pour l’athlète visé·e par l’incident:

  • Laissons-lui le temps de réfléchir à la façon dont il·elle se sent, à l’effet que cela a pu avoir sur son estime et sur sa performance
  • Faisons preuve de renforcement positif afin qu’il·elle ne se sente pas coupable. 
  • Identifions rapidement des sources de soutien.
  • Expliquons-lui qu’il·elle doit privilégier sa santé mentale et qu’il n’est pas de sa responsabilité d’éduquer son agresseur.

Pour la personne à l’origine de l’incident :

  • Aidons le·la à reconnaître sa perception de la personne visée 
  • Évitons de justifier ou d’intellectualiser l’incident
  • Instaurons un dialogue en vue d’identifier une solution de justice réparatrice pour les deux parties

À propos des Mi-temps Pour 3 Points

Nos Mi-temps sont des conférences mensuelles offrant des conseils en lien avec la culture sportive, le développement personnel et les enjeux de société pour les coachs ou pour toute autre personne qui s’engage auprès des jeunes.